La part vaincue

Publié le par laurine

Parce que ce soir comme trop souvent je croule.
Ma vie me surmène, ni plus ni moins qu'une de ces milliards de vie qui peuplent cette veille terre... mais suffisemment pour me faire plier.

Mes journées tournent dans un cercle dont le diamètre semble rétrécir.
Le matin je m'occupe d'elles, je vais au travail. Le midi une fois sur deux je saute le dejeuner et le soir je m'occupe d'elles. Tous les jours de la semaine. Aussi, quand vient le weekend je suis si fatiguée que je n'ai envie de rien, et nous restons là.

Je sors d'un trismestre où je me suis effondrée. Et la remontée est pénible et fatigante. Il faut que je me raccroche tous les matins pour tenter de garder les yeux tendus...sans ça, je baisse. Le soleil m'aide beaucoup et heureusement que le ciel n'est pas gris.

Je ne veux plus de ma vie comme elle est maintenant. Je ne veux plus avoir à supporter son absence et ma geole. Je le déteste pour son impotence et je n'ai plus d'armes, plus de sorties de secours, et le pire est que l'espoir même me quitte.

Mon coeur est impatient, mais ma vie ne laisse entrée personne, trop exigüe, trop exigeante, trop étriquée. Je ne vois plus de solutions. J'ai aussi, il est vrai, cessé d'essayer d'y remedier, en me disant que je pouvais avoir confiance et qu'il me suffisait d'être là, maintenant. Mais amlgré tout, une peur lacinante persiste et signe ma défaite. Ce paraphe me tient la tête courbée face aux duels perdu d'avance de moi contre moi. Je cherche à me libérer par tous les moyens de cette vie que je me suis laissée vivre, trop établie, trop constuite. J'aurais besoin de froufrou et de dentelles, j'aurais besoin de précipices et d'horizons, j'aurais besoin de légèreté et de futilité... mais j'ai perdu ma jeunesse par téméritée et je rentre dans la raison par erreur. Comment m'en sortir?

Jéetouffe. J'ai besoin d'air. Depuis trop longtemps je me dis que je vais tenir, depuis trop longtemps je me combats, depuis trop longtemps je me surpasse. Vient le moment où je lâche prise, où je laisse aller le courant et où peut être je fuis.
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